De guerre lasse. Lassée d'éternels combats contre le néant. Le chômage c'est une situation que je ne souhaite à personne. Bien loin l'idée du cliché des vacances. Etre au chômage c'est être en perpétuelle recherche, dans l'incertitude la plus totale. Dans l'obligation de devoir geler ses projets, ses rêves et vivre dans la survie car on ne sait pas comment appréhender l'avenir.
On n'en parle jamais sur les blogs, car on a tendance à valoriser les choses positives, et je suis pour également. Mais aujourd'hui j'avais aussi envie de vous en parler.
Je n'aurais jamais pensé que cela soit aussi décourageant et fatiguant de passer des entretiens et de se voir refuser un poste, puis des postes au fil du temps. Le plus difficile c'est ce qui se produit après. Cette éternelle remise en question, à se questionner sur ses expériences, sur ses diplômes. Dans le cas échéant il y aura toujours un trop plein de choses, ou un pas assez qui donneront une réponse négative.
La conjoncture actuelle est difficile et bien loin le temps où jadis j'envoyais mon cv à une dizaine d'entreprises et où j'étais prise une semaine après. Et pourtant je débutais tout juste ma carrière professionnelle.
La conjoncture actuelle est difficile et bien loin le temps où jadis j'envoyais mon cv à une dizaine d'entreprises et où j'étais prise une semaine après. Et pourtant je débutais tout juste ma carrière professionnelle.
L'autre jour j'ai passé un entretien pour un poste que je voulais vraiment. Travailler dans le tourisme et le transport de passager. Le poste aurait été très enrichissant et en plus il fallait parler espagnol toute la journée, mon rêve absolu. Je suis persuadée que j'avais toutes les compétences requises pour cet emploi, en plus d'avoir une motivation surdimensionnée et l'envie de me lever chaque matin pour y aller. Je n'ai pas été prise parce que mon cv n'avait pas ce petit côté commercial que les recruteurs aime bien, car le nerf de la guerre c'est l'argent, s'enrichir et gagner toujours plus.
C'est peut être là toute mon erreur, mais je me dis que pour vendre des billets de bus pas besoin d'avoir fait une grande école de commerce. Je sais être persuasive et mettre en valeur les atouts, ou la palette de services d'une marque.
D'autres jours c'est parce que je n'ai pas assez la notion du commerce collaboratif, et les jours sans je n'ai pas de réponse...
Ils aimeraient des candidats qui ont tout, tous les profils, toutes les compétences et avec de l’expérience.
Qui aujourd'hui souhaite donner sa chance à une personne qui débute et qui a la vie devant elle, une soif d'apprendre bien réelle et qui est très motivée en plus d'être déterminée ?
On en vient à relativiser comme on peut, à se dire que ce n'est pas grave. Que la santé est là, que la famille est là. Qu'il y a pire que nous, mais en même temps c'est bien loyal que de vouloir travailler et construire sa vie.
C'est peut-être l'occasion ou un signe qu'il faut créer sa propre boîte..mais c'est pas dans les moments de chômage qu'on est le plus créatif.
Finalement ce n'est peut-être pas moi le problème, c'est que nous sommes tellement. ♥
C'est peut être là toute mon erreur, mais je me dis que pour vendre des billets de bus pas besoin d'avoir fait une grande école de commerce. Je sais être persuasive et mettre en valeur les atouts, ou la palette de services d'une marque.
D'autres jours c'est parce que je n'ai pas assez la notion du commerce collaboratif, et les jours sans je n'ai pas de réponse...
Ils aimeraient des candidats qui ont tout, tous les profils, toutes les compétences et avec de l’expérience.
Qui aujourd'hui souhaite donner sa chance à une personne qui débute et qui a la vie devant elle, une soif d'apprendre bien réelle et qui est très motivée en plus d'être déterminée ?
On en vient à relativiser comme on peut, à se dire que ce n'est pas grave. Que la santé est là, que la famille est là. Qu'il y a pire que nous, mais en même temps c'est bien loyal que de vouloir travailler et construire sa vie.
C'est peut-être l'occasion ou un signe qu'il faut créer sa propre boîte..mais c'est pas dans les moments de chômage qu'on est le plus créatif.
Finalement ce n'est peut-être pas moi le problème, c'est que nous sommes tellement. ♥
Source photos : Je cherche un CDI.com
Je me retrouve complètement dans tes propos. On fustige toujours les chômeurs, ces feignasses qui vivent aux crochets de la société sans chercher de boulot (car les projets de loi, ça ressemble un peu à ça quand même). Les gens n'imaginent pas comme c'est dur. D'entreprendre sans arrêt des démarches, de connaître sans arrêt des échecs parce que la concurrence est si rude que les employeurs ont largement le choix , de lutter pour ne pas perdre l'estime de soi et la confiance en ses compétences. De vivre sans avenir, sans projet, sans le sous...
RépondreSupprimerAprès un refus de bilan de compétence il y a deux ans, j'ai entamé des démarches pour une VAE. Ce matin j'ai appris que non, décidément, je n'avais pas eu des postes assez riches pour me permettre le faire. Alors j'ai pas les diplômes pour avoir de bons postes, et parce que j'ai des postes pourris, je peux pas valider de nouveau diplômes. Et comme j'ai pas d'argent pour vivre, je ne peux pas reprendre des études.... Et y a pas de boulot ! Voilà, c'est ça vie des chômeurs. Pas juste des feignasses qui se croient en vacances toute l'année !
Ca me ferait pleurer. Je suis devenue tellement sensible. Le plus dure c'est de lutter oui pour ne pas perdre l'estime de soi et la confiance en ces compétences. C'est exact !
SupprimerJe frappe à toutes les portes : fongécif, cap métiers..pôle emploi ne m'aide pas du tout. Il m'a dit la dernière fois : je vois que vous vous débrouillez très bien !
Candidatures spontanées, réponse à une offre d'emploi, porte à porte dans le commerce par exemple. Et même pour trouver un emploi alimentaire c'est dure car personne ne veut te donner ta chance de commencer et puis la concurrence est dure.
C'est une roue sans fin. Je me dis qu'elle finira par tourner et dans le bon sens cette fois çi ! Courage !
Oui, même pour les boulots alimentaires c'est difficile. Trop vieilles (pour MC Do), pas de diplome ni d'expérience (pour le reste). Bef ! C'est vraiment difficile, surtout quand ça dure depuis trop longtemps. Et de voir qu'on passe pour des feignasses me révolte ! Parce que j'invite les gens à se mettre à notre place...
RépondreSupprimerAllez, courage, notre tour arrivera !
Chez Macdo ils ne prennent que des étudiants ?
SupprimerOui, notre tour arrivera!
C'est pas évident. De toute façon maintenant si tu ne connais pas de personnes bien placées pour t'aider à avoir une petite chance d'entrer dans une boîte c'est plus la peine de rêver! La concurrence est énorme. Et cette situation est voulue par les politiques. J'ai appris récemment qu'un logiciel existait pour faire le tri dans les CV, si tu n'as pas écrit les bons mots clés, ton CV n'arrive même pas à destination donc forcément aucune réponse.. Les petites entreprises ne doivent pas encore l'utiliser mais les grandes enseignes oui. Quant à monter sa boîte, sans argent on ne peut rien faire, et les banques ne se mouillent plus donc c'est le chien qui se mord la queue!! Bref je ne sais pas quand ça ira mieux mais là ça devient déprimant et décourageant surtout. Vivement le printemps que ça remette un peu de baume au coeur!
RépondreSupprimerC'est exactement ça. A croire qu'il n'y a plus que le piston maintenant...
Supprimeret comme tu dis sans argent, pas de projets réalisables...je le met au pluriel parce que j'en ai plein des projets :-)!
Oui vivement le printemps, ca sera déjà ça.
love it;)
RépondreSupprimerwww.charmeuse.pl
c'est pour cela que j'ai quitté la france où on ne me donnait pas des postes qui mettaient en valeur mes compétences en langues...comme je te comprends, je l'ai vécu.
RépondreSupprimerPOurquoi ne pas partir à l'étranger?
bise
Tu l'as vécue aussi ?
SupprimerParce que j'ai fondé quelque chose en France, à Bordeaux. Et que je suis attachée à ma région. Mais c'est vrai que je garde Barcelone dans un coin de ma tête.
moi qui suis de l'autre côté de la barrière, je ne peux que t'encourager à continuer a t'accrocher et à ne pas baisser les bras
RépondreSupprimertu es jeune, tu sembles avoir des projets plein la tête, c 'est génial!
il est compliqué de trouver du travail, surtout du travail dans lequel tu peux t'épanouir... la concurrence est rude, il est vrai, et les entreprises ont de plus en plus d’exigences... le chômage est en effet une période compliquée, on doute de soi, de tout, on ne sait plus ou on va...
je partage totalement ton point de vue sur le fait qu'il faut donner sa chance aux motivés, malheureusement, la France n'est pas très ouverte sur ça... on demande des diplômes à gogo, de l'expérience et certains vont jusqu’à dire que tu es trop expérimenté(e)... c'est un peu le monde à l'envers...
ne doute pas de toi, aie confiance en tes compétences, ouvres toi peut être sur des jobs auxquels tu n'avais pas pensé, même alimentaire, prends ça comme un développement de telle ou telle compétence, tu aura peut être de jolies surprises ....
bon courage et n'oublie pas que la roue tourne toujours :)
Ton message est me fait chaud au cœur.
SupprimerCombien de fois je suis rentrée dans une boutique ou je n'ai même pas eu un regard, ni un bonjour et encore moins un sourire. Et je me suis toujours dit que je ferai mille fois mieux. Mais cette personne avait surement le bon diplome dans son cv. Je reste persevante, ca finira par payer et sinon je m'exile à l'étranger ! :)
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de m'écrire.
Ton article me parle beaucoup, je ne connais que trop bien cette situation même si nos cas sont très différents. Et ces personnes qui te croient en vacances toute l'année... Mais comment profiter de "vacances" quand on est dans le flou total et qu'on ne sait pas de quoi demain sera fait ? Je te souhaite plein de courage Lisa <3
RépondreSupprimerC'est ça. On ne peut pas profiter. Je rêve de travailler et de poser des jours de congés, acheter des billets d'avions. Me projeter et voyager. Impossible à faire en au chômage.
SupprimerJ'espère que ta nouvelle vie ce passe bien ! Gros bisous <3
Je suis actuellement dans la même situation et je ne supporte plus le regard de ma famille qui croit dur comme fer que je suis "en vacances", comme tu le dis si bien... Pour mon profil, la plupart du temps, on ne me propose que des stages, sauf qu'à 27 ans, j'ai besoin de plus de stabilité. Sinon, les opportunités intéressantes sont à Paris, et je n'ai pas les moyens de me payer un studio là-bas. On en revient toujours au même problème.
RépondreSupprimerJ'ai donc décidé, un peu par dépit et beaucoup par envie, de me lancer en freelance. Les démarches administratives sont longues et épuisantes, mais j'ai vraiment besoin d'essayer. Même si ça ne marche pas. Au moins, je pourrais me dire que j'aurai essayer.
Je te souhaite donc beaucoup de courage. Entre chômeuse, on doit se serrer les coude ;)
Je te réponds sur ton blog !
SupprimerSalut Lisa,
RépondreSupprimerComme je te comprends... C'est une situation vraiment pas facile à vivre, alors oui, même si on essaie de se consoler en se disant qu'il y a toujours pire il n'empêche que très souvent on se demande "mais qu'est ce qui déconne??", ça fait des années que l'on me dit "t'inquiète pas ça va aller, tu vas finir par trouver" sauf que j'ai 35 ans et que j'en ai un peu ras le pompon d'être encore précaire, pourtant ça n'est pas faute d'essayer de m'en sortir: des études universitaires, réorientation, l'auto entreprenariat, de nouveau réorientation et résultat des comptes je bosse en ce moment 7h par semaine dans un collège. Si j'étais seule je chercherai à quitter ma région sauf que mon copain a son boulot ici . Alors oui c'est pas marrant du tout ! Je te souhaite très très fort de trouver un job dans lequel tu puisses t'épanouir. Plein de courage, je te soutiens de loin :-)
Delphine
Merci beaucoup Delphine !
SupprimerTu vis dans quel région ?
C'est une situation extrêmement difficile, pour rien au monde je ne voudrai la revivre, on perd confiance en soi, on se sent hors du monde et effectivement toute projection est impossible, cette sensation d'incertitude est très difficile. Mais c'est une période enrichissante à sa manière, on se recentre sur l'essentiel et on s'écoute, ça permet de faire un vrai bilan sur ce qu'on veut faire. Après, il faut passer à l'acte et prendre des décisions et faire des choix.
RépondreSupprimerEt la roue tourne toujours...
J'en avais parlé sur mon blog :
Ici : https://infinitylo.com/2014/05/15/chomeur-pire-metier-du-monde/
Ici : https://infinitylo.com/2014/09/17/livre-le-bomeur/
Et ici : https://infinitylo.com/2015/05/31/le-jour-ou-je-suis-devenue-autoentrepreneur/
Bon courage.
Merci pour ton témoignage qui reflète bien ce que je ressens en ce moment ! J'avais relu récemment ton article sur " chômeur le pire métier du monde ".
SupprimerMerci Laura !
Salut Lisa,
RépondreSupprimerJ'habite dans le Pas-de-Calais :-)
Bon week
Delphine
Lisa ❤️
RépondreSupprimerHe leído ahora este post y cuánta razón tienes en todo lo que dices. La sensación de que uno no sirve es muy dura, mucho más cuando esa decisión la toman personas que no pierden tiempo en ni tan siquiera darte el beneficio de la duda.
Te envío mucho ánimo y un abrazo tierno. Verás como en cuanto la empresa correcta te vea, no te dejará escapar.
Belen carino, !!! Eso, espero ! algun dia la rueda dara la vuelta ! Muchissimas gracias por tus muestras de carino ante mi ! un beso
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